Depuis la rentrée 2019, le dispositif des assistants d’éducation (AED) en préprofessionnalisation a été largement mis en valeur par Jean-Michel Blanquer, qui, disait-il à l’Assemblée Nationale, aurait bien voulu être recruté ainsi s’il avait encore été étudiant.
Pour le SNES-FSU, cela ne règle pas la crise de recrutement, ni n’offre une préparation optimale au métier d’enseignant. Les interventions du SNES et des autres syndicats de la FSU ont permis de faire évoluer la mesure sur différents points, mais l’essentiel demeure : pour le ministère, un étudiant ne se prépare pas à temps plein aux métiers de l’enseignement, puisqu’en contrepartie du salaire, il doit passer 8 heures en établissement, auxquelles s’ajoutent le temps de transport pour s’y rendre, les heures de préparation (de plus en plus importantes de la L2 au M1), et le temps passé avec le tuteur. La mise en responsabilité devant les élèves est toujours conçue comme une « entrée progressive dans le métier », une « formation pratique », aux dépens de la formation académique. Drôle de manière d’améliorer la formation des futurs enseignants et CPE !