La préparation de la rentrée 2010 est dramatiquement confrontée à la politique gouvernementale de suppression de postes dans la Fonction publique.
A l’Education nationale, tous les secteurs sont touchés. A l’école, les dotations en postes ne permettent pas de compenser les effets de la réforme de la formation, dans la mesure où les stages P2 rendaient possibles les départs en formation continue et la décharge de direction des écoles à quatre classes.
Au collège, les dotations horaires globales sont réduites. Les effectifs prévus dans les classes sont toujours plus lourds. Le collège paye la réforme des lycées.
Au lycée, à cause d’une réforme contestée, conçue dans la précipitation et la volonté ministérielle de la mettre en œuvre coûte que coûte en seconde à la rentrée 2010, cette préparation de rentrée se profile dans la confusion la plus totale.
Et malgré l’opposition d’une majorité d’enseignants, le Ministre s’entête et publie au J.O. d’aujourd’hui les textes de cette réforme.
Pourtant, il s’agit d’une mauvaise réforme. Une réforme qui permet au gouvernement de mettre en œuvre les restrictions budgétaires, une réforme qui dénature de nombreux enseignements, une réforme qui désorganise les établissements en imposant une autonomie de gestion de la pénurie, une réforme qui continue à exacerber les concurrences entre les établissements, les disciplines, les enseignants, une réforme qui nie les missions spécifiques des Conseillers d’orientation-psychologues.
Enfin, les textes publiés vont beaucoup plus loin que ce qui avait été présenté au CSE dans les prérogatives du conseil pédagogique en terme d’évaluation et de notation des actions pédagogiques.
Les personnels étaient en grève le 21 janvier ; ils défileront massivement le 30 pour imposer d’autres choix pour l’éducation.
Il serait temps que le Ministre les entende.
Cet article est repris du site http://www.snes.edu/Imposer-d-autre...