Le GT qui s’est tenu le mardi 16 mars au Rectorat concernait également les conditions d’affectations des stagiaires à la rentrée 2010. La Secrétaire Générale Adjointe a tenu à préciser qu’ils allaient nous présenter la situation au 16 mars, sous-entendant ainsi que les modalités pouvaient évoluer à tous moments.
Le Rectorat attendrait 127 stagiaires dits "IUFM" à la rentrée 2010 plus quelques stagiaires "en situation". Ils seraient affectés à titre provisoire sur des supports 16/18e, donc avec une décharge de 2h toute l’année devant servir à la concertation avec le tuteur ou à se former. 1/3 de leur service serait consacré à la formation sur l’ensemble de l’année scolaire, soit au total 216 h de formation.
Pendant les 8 premières semaines, ils seraient déchargés d’1/2 service, soit 8 heures devant élèves et 8 heures à l’IUFM plus accompagnement par un tuteur dans l’établissement. Un remplaçant, de préférence un TZR, serait affecté sur l’autre ½ service. Après la Toussaint, les stagiaires enseigneraient à temps plein (16 h) jusqu’à Noël. En janvier-février, ils retourneraient deux semaines en formation et seraient alors remplacés par des TZR ou des non-titulaires. Le Secrétaire Général nous a dit que les étudiants en M2 ne remplaceraient pas les stagiaires, ce dont on peut douter ! Quoi qu’il en soit, selon le schéma présenté, il faudrait donc affecter 127 TZR en face des 127 stagiaires attendus, ce qui ne devrait pas améliorer la situation du remplacement dans notre académie.
Les stagiaires seraient affectés dans des établissements où il y a des tuteurs, peu de difficultés et pas de services partagés. Le Secrétaire Général nous a dit que les tuteurs pourraient laisser provisoirement leurs classes pour accompagner les stagiaires s’ils le souhaitaient, que cela dépendrait des stagiaires, des tuteurs et des établissements, ce qui nous semble quasiment impossible d’un point de vue technique. D’ailleurs, les représentants de l’Administration au GT n’ont pas semblé tout à fait d’accord sur ce point.
Les tuteurs n’auraient pas de décharge mais le MEN travaille sur leur future rémunération ! Le SG nous a assuré que la formation serait toujours dispensée à l’IUFM et que ce dernier aurait toujours vocation à s’occuper des stagiaires.
A notre question : « qui est responsable si un étudiant de M2 rencontre de graves difficultés avec les élèves ? », il nous a été répondu qu’ils seraient considérés comme des agents publics sous contrat et que c’était le code du travail qui devait s’appliquer dans ce cas. En tout état de cause, ils ne devraient pas faire plus de 5h par semaine en responsabilité cette année.
Enfin, le Rectorat ne voit pas comment réunir un GT d’affectation des stagiaires, pas plus qu’un GT d’affectation des TZR, car le Ministère devrait leur envoyer les informations très tard. Il s’agirait d’un problème de calendrier. Le Secrétaire Général fera remonter nos remarques au Ministère. Nous n’accepterons pas la suppression du GT d’affectation des TZR. En outre, nous continuons de revendiquer le retour à un GT d’affectation des stagiaires. La promesse du Rectorat de nous fournir une liste des supports par discipline pour l’affectation des stagiaires n’est pas du tout satisfaisante.
Le SNES demande le retrait de la note de cadrage du 25 février et l’ouverture de discussion pour un véritable cadrage national de la formation, tant sur les conditions de service des stagiaires, limité à 6 heures hebdomadaires, que sur les contenus de formation. Il exige que la formation des lauréats de concours soit maintenue dans les conditions actuelles pour l’année prochaine et que de véritables discussions s’ouvrent pour les années suivantes.
Le SNES réitère son appel à refuser d’organiser collectivement les stages « en responsabilité » et exige du Ministre qu’il renonce à utiliser des étudiants comme moyens de remplacement. Il exige que d’autres choix soient faits pour la formation des maîtres et demande que les épreuves d’admissibilité soient donc reportées.
Le SNES appelle l’ensemble des personnels à se saisir de cette question et à faire voter des motions dans les conseils d’administration, à se battre collectivement dans les établissements pour imposer d’autres conditions de formations pour les stagiaires, en alertant les parents sur la discontinuité pédagogique engendrée par la succession de plusieurs enseignants qui toucherait plus d’un million d’élèves et le recours à des personnels non formés.