Derrière les effets d’annonces consistant à faire claquer des sommes prétendument mirobolantes à l’opinion publique, Emmanuel Macron confirme son objectif principal : appliquer son projet politique au mépris de la réalité des conditions de travail des personnels.
La mise en place du pacte est confirmée en dépit de l’opposition unanime des organisations syndicales. L’entêtement irresponsable du président n’est donc pas confiné au dossier des retraites. Alors que toutes les enquêtes montrent déjà un temps de travail important chez les enseignants équivalent en moyenne à 43 heures, le pacte est une réponse provocatrice, hors-sol et irresponsable. Il prévoit un alourdissement conséquent de la charge de travail : à l’heure où l’Education nationale peine à recruter et où les départs se multiplient, comment croire que c’est en dégradant les conditions de travail que le métier redeviendra attractif ? Travailler plus n’est en rien une revalorisation !
Quand la première ministre fait de l’égalité femmes/hommes la grande cause du quinquennat, la FSU pointe une nouvelle fois le décalage entre les paroles et les actes : le ministère de l’Education nationale assume que le pacte va aggraver les inégalités entre les femmes et les hommes. Grande cause toujours…
Par les missions supplémentaires qu’il engendre : interventions des PE en 6e, réforme de la voie pro, découverte des métiers au collège… le pacte est un outil de destruction du service public d’éducation Quant aux remplacements, affirmer qu’ils seront systématiquement réalisés dès la rentrée est mensonger ! Pour le premier comme pour le second degré, ce sont des moyens humains supplémentaires qui permettront d’assurer les remplacements.