Derrière les beaux discours, la réalité : des choix politiques qui bouleversent profondément l’enseignement des langues vivantes en France et font peser de lourdes menaces sur certaines LV.
Alors que N. Sarkozy affiche une prétendue volonté de faire des langues vivantes une « priorité » pour que nos lycéens deviennent « bilingues » voire « trilingues », on assiste dans les faits à une transformation radicale de leur enseignement à l’école. Chacun sait que l’enseignement des LV nécessite des groupes-classes allégés et des horaires disciplinaires suffisants pour travailler sereinement et faire progresser les élèves. Or cela n’est absolument pas prévu, ni au collège ni dans le cadre de la réforme du lycée. Au contraire, le gouvernement préfère renvoyer une partie de nos enseignements hors de l’école (accompagnement éducatif, stages intensifs pendant les vacances, certifications par des organismes privés...), ce qui a avant tout pour conséquence d’alourdir la charge de travail des professeurs. En outre, la diversification de l’offre de LV est fortement menacée et la Commission Académique des Langues Vivantes n’est même plus réunie par notre Recteur. Enfin, la tentative de généralisation des groupes de compétences, qui sont dans la réalité des groupes de niveaux, ne répond pas aux vrais besoins des élèves !
Tout cela va à l’encontre de la conception que le SNES a du service public d’éducation.
C’est pourquoi nous invitons tous les collègues de LV de l’académie, syndiqués ou non, à une journée de discussions et d’informations sur les réformes en cours et leurs incidences sur l’enseignement des LV le jeudi 1er avril 2010 de 9h à 17h au centre Jean Richepin à Clermont-Ferrand.