Depuis plusieurs jours les lycéennes et lycéens sont mobilisé-es contre la réforme du bac et du lycée, contre Parcoursup et contre le SNU. Plusieurs collègues se sont engagé-es pour sécuriser les jeunes dans leurs actions. Les revendications de la jeunesse recoupent pour beaucoup ce contre quoi le SNES se bat depuis des mois, en particulier la montée des inégalités entre les lycées et entre les élèves avec une offre de formation réduite et des épreuves locales dans le nouveau bac.
Pour prendre le relais des jeunes, permettre aux personnels de faire entendre leur opposition à la réforme du lycée, du bac et dénoncer les 3050 suppressions de postes (2650 enseignants et 400 administratifs) à la clé, le SNES-FSU Clermont a pris l’initiative de proposer deux temps forts pour poursuivre et amplifier les mobilisations.
D’ores et déjà, nous vous proposons de prendre date pour deux rendez-vous académiques :
– grève dans le second degré ce vendredi 14 décembre pour relayer le mouvement de la jeunesse en exigeant une autre rentrée 2019 avec l’abrogation des réformes du lycée et l’abandon des suppressions de postes.
Puy de Dôme : rassemblement avec la CGT Educ’Action et SUD Educ devant le Rectorat à 11h , puis rassemblement devant la Préfecture à 14h pour dénoncer les violences policières et la réforme du lycée voir le tract intersyndical 63
Haute-Loire : grève et manifestation 10h30, place Cadelade au Puy, sur le pouvoir d’achat. Voir le tract
Allier : Rassemblements 10h 30, Moulins Préfecture ; Vichy Place de la Poste ; Montluçon Place Jean Dormoy. Voir le site
– rassemblement le mercredi 19 décembre à 14h30 devant le rectorat avec un ou plusieurs représentant-es par collège et lycée pour porter les revendications des établissements.
Le 19 décembre le CTM (comité technique ministériel) annoncera les suppressions de postes par académie et le CSE (conseil supérieur de l’éducation) se prononcera sur les nouveaux programmes de lycée. Cette journée « toutes et tous au rectorat » doit permettre d’opposer au discours du ministère la détermination des personnels de l’Education nationale.
En refusant de répondre à l’urgence sociale qui demande de revaloriser les salaires et les minimas sociaux ou en rétablissant l’ISF, le gouvernement s’apprête à réduire dans une loi rectificative de loi de finances les moyens pour les services publics, seules richesses de ceux qui n’en ont pas. Les annonces du chef de l’Etat lundi soir ne seront en effet financées que sur le budget de l’Etat et celui de la protection sociale.
Nul doute que l’Education va connaître un nouveau tour de vis pour la rentrée 2019. Le Sénat a déjà montré l’exemple en adoptant un amendement (non repris à cette heure par le gouvernement) pour passer de 1 à 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie au 01/01/2019 et en alourdissant la facture des suppressions de postes avec 2950 destructions au lieu des 2650 déjà envisagées. Le refus du ministre de recevoir les organisations de la jeunesse comme d’ouvrir la porte aux négociations sur la réforme du lycée s’explique avant tout par les économies demandées à l’Education que le gouvernement entend bien réaliser !
En grève vendredi pour l’abrogation des réformes du lycée !
Tous au rectorat mercredi pour une autre rentrée 2019 dans tous les établissements !