Plan Ensemble pour l’école inclusive lancé en juillet 2018, grande concertation sur l’école inclusive entamée à l’automne 2018, loi sur l’Ecole de la confiance, circulaire de rentrée Ecole inclusive du 5 juin 2019, autant d’occasions manquées pour prendre à bras le corps la question urgente de la scolarisation des EANA (Elèves allophones nouvellement arrivés) et prendre les mesures qui s’imposent concernant l’enseignement du FLS.
Le 21 décembre 2018, le Défenseur des droits publie une synthèse alarmante sur la scolarisation des élèves allophones.
Les intitulés des deux premières parties de cette étude sont éloquents : « Des conditions scolaires inégales : sources d’injustice pour les élèves et de frustration pour les professionnels », « Performances scolaires des élèves en UPE2A : le temps d’apprendre dans l’étau du temps institutionnel ».
Alors que la circulaire n°2012-141 du 2 octobre 2012 ouvrait droit pour ces élèves à un dispositif UPE2A fondé sur des cours spécifiques de FLS et l’inclusion progressive en classe ordinaire, la réalité montre que les moyens ne sont pas mis pour assurer un accompagnement de qualité ces élèves à besoins éducatis particuliers (EBEP).
Le nombre d’UPE2A (unités pédagogiques pour élèves allophones nouvellement arrivés) est très insuffisant au regard du nombre d’élèves concernés, et le maillage territorial de ces dispositifs reste très hétérogène. La carence générale en UPE2A implantées dans les lycées ne garantit pas l’égalité des chances pour ces adolescents que leur parcours a rendu particulièrement vulnérables. En découle des bricolages locaux, toujours au détriment des élèves et des personnels, pour tenter de pallier le manque de volonté politique et budgétaire sur cette question.