Suite au GT POSTES ADAPTES qui s’est tenu le 13 mars 2018 au rectorat, nous tenions à faire le point sur le fonctionnement et les objectifs de ce dispositif mis en place par l’Education Nationale. Il vient en aide aux personnels en difficultés dans l’exercice de leur métier d’enseignant par une pathologie physique ou psychologique avec ou pas une reconnaissance RQTH.
Un dialogue est instauré durant le GT entre les services du rectorat (médicaux, assistantes sociales, mobilité métiers…) et les représentations syndicales afin de construire conjointement un projet de reprise progressive d’activité ou de reconversion en adaptant le poste et/ou le temps de travail.
Cet aménagement doit permettre aux collègues de se reconstruire en étant accompagnés et continuer à exercer leur métier ou un autre…lorsque la santé sera retrouvée pleinement.
Qu’est-ce qu’un poste adapté ?
On peut déjà dire ce qu’il n’est pas… :
– PAS un temps partiel pour les collègues dont la situation médicale rend le temps plein difficile ;
– PAS une mutation pour continuer à enseigner mais dans un établissement « plus accueillant » ;
…MAIS une solution, après un congé maladie court ou long le plus souvent, si la situation médicale est stabilisée et la reprise du travail devient de nouveau possible et bénéfique malgré les problèmes médicaux récurrents. Il faut être en mesure de travailler pour obtenir un poste adapté, l’objectif est double :
- Soit revenir à terme devant les élèves
– Soit préparer une reconversion (afin de préparer et obtenir un autre concours enseignant, administratifs ou autres)
Le projet professionnel doit correspondance à l’état de santé du collègue. Trois types de postes essentiellement sont demandés en reconversion :
– vers le CNED
– vers les postes administratifs (intendance, secrétariat de direction)
– parfois vers un autre enseignement (professeur documentaliste uniquement).
Sur ce dernier point, rappelons que professeur documentaliste est un métier, reconnu par un CAPES : le médecin de prévention et les services de prévention du rectorat y sont sensibles.
Mais dans tous les cas, il faut que le projet de reconversion soit clair, réfléchi et mûrement par l’enseignant afin de pouvoir bénéficier du PACD (Poste Adapté Courte Durée). Une mise en situation professionnelle durant l’année scolaire débouchera sur un avis du tuteur accueillant et de l’inspecteur de discipline qui validera ou non le projet de reconversion professionnelle et la pertinence du maintien dans ce dispositif de poste adapté.
L’obtention du concours correspondant deviendra tout simplement l’aboutissement du PACD et le début d’une nouvelle carrière et la sortie d’un soutien transitoire (et qui doit le rester) qui leur aura permis de se reconstruire sereinement. Dans tous les cas, les collègues demandant un poste adapté ont vu les services sociaux des personnels, le médecin prévention, et le plus souvent un conseiller « mobilité carrière ».
Situation dans l’académie
Le poste adapté peut être accordé en premier lieu en courte durée (26 collègues), ou en cas longue durée au cas par cas en fin de durée maximale des postes courtes durées (trois ans).
Les entrées en Poste adaptée longue Durée (PALD) ou PACD correspondent forcément à des sorties de collègues du dispositif, qui partent soit à la retraite, soit retrouvent le chemin de leur classe parce qu’ils vont mieux sur le plan santé, soit on atteint le maxima de trois ans, soit passe en PALD, soit sont déclarés définitivement inaptes et placés en retraite pour invalidité.
Cette année scolaire 2017-18, seulement 4 nouveaux collègues sur 6 demandes peuvent accéder à un PACD, et 2 avis défavorables. Aussi, 2 avis favorables à une entrée en PALD, suite à un PACD positif mettant le collègue en situation de reprise de confiance et de bien être au travail.