Le sort fait aux TZR ces dernières années est particulièrement inacceptable : extension des zones de remplacement, affectations hors-zone, affectations « à cheval » sur deux zones, remplacements à assurer dans deux, trois établissements ou plus… A ces contraintes s’ajoutent aujourd’hui le prix exorbitant du plein de carburant ainsi que les restrictions en matière de paiement des ISSR qui contribuent largement à une baisse importante du pouvoir d’achat des collègues TZR. Ce sont toutes ces raisons qui font que de moins en moins de collègues choisissent de l’être.
Pourtant, le nombre de TZR ne cesse d’augmenter. Vous êtes 650 dans notre académie cette année. Mais ne nous y trompons pas ! Là où beaucoup de collègues ont été victimes de carte scolaire et ensuite rattachés à des établissements sans grand espoir de pouvoir vraiment enseigner leur discipline – c’est le cas des disciplines technologiques notamment – à l’inverse, certaines disciplines sont déjà pratiquement à cours de remplaçants fin septembre – en maths par exemple – ce qui ne présage rien de bon.
En 2004, les TZR se sont vus supprimer les bonifications spécifiques qui étaient de 20 points par an + 20 points supplémentaires tous les 5 ans et leur permettaient d’obtenir plus facilement un poste fixe au bout de quelque temps. Cette mesure absolument scandaleuse et pour laquelle le SNES continue de se battre a été un mauvais coup de plus porté aux collègues. Plus de bonifications spécifiques, des suppressions massives de postes : certains collègues vont, à coup sûr, rester longtemps TZR.
L’an dernier, Le décret « de Robien » relatif aux remplacements de moins de 15 jours et applicable à tous les collègues a souvent donné lieu à des situations très délicates pour les TZR. Un collègue TZR est parfois considéré comme un simple « bouche-trou » par ses supérieurs hiérarchiques, parfois comme un « sous-prof » par ses pairs. Il est par conséquent nécessaire d’être vigilant quant aux pressions de toute part. Les TZR ont des obligations, ils ont aussi des droits qu’il s’agit de faire respecter. Pour cela, nous vous conseillons de nous alerter.
Fabien Claveau, Michèle Vidalin