Régularisation de Salima et Salma et Youssouf et tous les autres…
• Salma et Salima ont eu 18 ans au mois d’Avril. Comme des milliers de jeunes majeurs qui ont dû quitter leur pays étant enfants elles vivent sous la menace d’une expulsion depuis leur majorité. Elles sont jumelles, accueillies en France par leur tante à l’âge de 13 ans. Leur grand-mère qui les élevait venait de décéder et elles ne pouvaient rien attendre de leurs propres parents. Scolarisées au collège puis au lycée elles ont ensuite signé toutes deux un contrat d’apprentissage qui se déroulait à la satisfaction de tous. Partout est loué leur courage et leur volonté. Une demande de titre a été refusée par courrier du 27 Juillet. Après 7 mois de silence de la préfecture, les policiers sont venus chez leur tante, ont emmené Salima et l’ont conduite au centre de rétention de Lyon. Salma a échappé à l’arrestation. Elle était alors hospitalisée angoissée et dépressive depuis l’annonce du refus de séjour.
•Salima et Salma doivent rester ici. « Elles sont d’ici elles restent ici » comme l’ont scandé les 350 personnes réunies à nouveau devant la préfecture mercredi 3 février, troisième rassemblement en moins d’une semaine.
•Salima a été expulsée vers Casablanca jeudi 4 février à 9H. La forte mobilisation de ces derniers jours, l’intervention des élus auprès du Préfet, l’intervention de députés sur les bancs de l’assemblée, les interventions auprès des ministres, tout cela permet d’envisager encore un retour rapide de Salima. •
•Par la mobilisation des lycéens et des personnels du lycée Camille Claudel et du collège la Charme, Youssouf, arrêté à l’entrée de son immeuble au retour du lycée, a échappé au Centre de Rétention Administrative mais a été assigné à résidence pour continuer son année scolaire. •
•A l’université les étudiants avec RUSF se mobilisent pour demander la régularisation de deux des leurs. Samir étudiant en 3è année de LEA de Clermont-Ferrand a reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français. Ziyed, étudiant en licence d’informatique a reçu une deuxième OQTF après avoir connu le Centre de Rétention il y a un an. Ces entraves à une scolarité sereine deviennent chaque jour plus insupportables bien au-delà de la communauté scolaire qui voit fondre le sens de son action dans la décision d’expulsion d’un élève ou d’un étudiant. •
•Marieta, Andranik et leur fils Guéram âgé de 24 ans ont dû fuir leur pays, l’Arménie, car leur vie y est menacée. Lorsque Guéram était à l’armée il a été témoin, bien malgré lui, de crimes perpétrés par des militaires. Pour lui et sa famille ce fut ensuite un enfer. Comment réclamer la protection des autorités de leur pays puisque c’est par elles qu’ils sont persécutés. En France, déboutés à l’Ofpra, ils ont reçu un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière. Marietta et Andranik ont plus de 50 ans. Ils ont passé toute leur vie dans leur ville d’Erevan. La menace était telle qu’ils ont tout abandonné, leur famille, leur maison, leur travail pour sauver leur vie. Ils vivent cachés dans la région.
De Salma, de Salima et de tous ceux là nous voulons la régularisation