Agressions, mal-être, arrêts-maladie, manque de moyens, conditions de travail dégradées, etc.,
Entre promesses non tenues, mesures inadaptées ou refus de recevoir les personnels : des personnels toujours dans l’attente de réponses.
Face à la multiplication des problèmes au sein de plusieurs établissements de notre académie, les personnels se mobilisent, exercent leur droit de grève et/ou leur droit de retrait.
Collège Gérard Philipe Clermont :
Suite à plusieurs agressions verbales ou physiques survenues ces derniers mois, 30 personnels de l’établissement se sont mis en grève mardi 18 février et se sont rassemblés devant les grilles du collège. Ils demandent la création d’un poste de Cpe, des postes supplémentaires en Aed et en Aesh, des moyens en heures d’enseignement pour pouvoir financer les options Lsf, cinéma, théâtre, chorale, et l’entrée en Rep + dès la rentrée 2020. Mercredi 19, les équipes mobiles de sécurité se sont rendues dans l’établissement. Cela ne répond en rien aux attentes des personnels.
Lycée Ambroise Brugière Clermont :
57 professeurs ont exercé leur droit de retrait lundi 17 février pour manifester leur sentiment d’insécurité après qu’une enseignante a subi des menaces alors qu’elle faisait cours, suite à l’intrusion de 5 individus extérieurs à l’établissement vendredi 14 février. Les collègues dénoncent un manque de moyens humains et demandent un deuxième agent de sécurité, un CPE et des surveillants en plus.
Rassemblés mardi 18 devant le rectorat, les personnels de ces deux établissements n’ont pas été reçu-e-s. Aucun des collaborateurs du Recteur n’a jugé nécessaire de prendre quelques minutes pour écouter et répondre aux personnels grévistes ou en droit de retrait dans ces deux établissements. Aveuglement ou mépris ?
Lycée Monnet-Mermoz Aurillac :
Les enseignants ont exercé leur droit de retrait mardi 18 février pour dénoncer leurs conditions de travail et le manque de moyens. Ils estiment aussi que leur santé est mise en danger. Un accident du travail survenu récemment a mis en lumière qu’il existait un environnement de travail non sécurisé dans l’établissement. Voir pétition
Lycée Léonard de Vinci Monistrol / Loire :
Cela fait maintenant un mois que les enseignants soutenus par les élèves et les parents d’élèves protestent contre la dotation des heures d’enseignement allouée pour la rentrée prochaine. Mardi 18 février, enseignants et élèves se sont donc encore retrouvés devant le lycée pendant la pause méridienne afin de protester contre la fermeture de deux classes à la rentrée prochaine alors que les effectifs restent constants, voire augmentent. Des classes à 37 sont prévues sans aucun moyen pour dédoubler certains cours.
En fin de journée, le conseil d’administration n’a pas pu se tenir car le quorum n’était pas atteint : les élèves, les parents et six professeurs sur sept ont refusé de siéger. Une grande partie de l’équipe pédagogique et des parents d’élèves étaient venus les soutenir et exprimer leur mécontentement. Si le rectorat a accepté de donner quelques heures nécessaires à la survie d’options que l’établissement prévoyait de fermer à la rentrée prochaine, il n’y a aucune avancée sur l’annulation de la fermeture d’une classe de Seconde et d’une classe de 1re.
Lycée de Chamalières :
Après le suicide de Laurent Gatier, enseignant de l’établissement, survenu en début d’année scolaire, de nombreux enseignants expriment un mal-être et ont le sentiment que leur souffrance n’est pas prise en compte malgré plusieurs enquêtes dont les conclusions ne seront rendues qu’au printemps. Le déplacement de trois responsables du rectorat au lycée le 24 janvier n’a pas permis d’apaiser la situation. Déception des personnels dont la moitié a quitté la réunion.
Collège Baudelaire Clermont :
Violence et dysfonctionnements à répétition. Une visite du CHSCTD a eu lieu mais les réponses de l’administration tardent à arriver. Les collègues, épuisés, qui restent confrontés aux mêmes difficultés commencent à s’impatienter sérieusement.