Le Socle c’est, en moyenne, +5,5 % sans contreparties, et non 10 % comme promis. L’absence de mesures indiciaires et de relèvement des pieds de grille entérine le décrochage salarial de nos professions.
Le doublement de la part fixe de l’ISOE correspond à une revendication ancienne du SNES-FSU de revalorisation des missions liées à l’enseignement.
Des mesures contrastées au 1er septembre 2023.
L’alignement de l’indemnité de sujétion des professeur-es documentalistes sur l’ISOE vient corriger une injustice dénoncée par le SNES-FSU mais ignore toujours l’exclusion de ces collègues de la prime d’équipement informatique. Les indemnités des CPE et des Psy-ÉN sont revalorisées du même montant (+1 293,97 €) mais l’alignement de l’indemnité des Psy-ÉN EDO sur celle des Psy-ÉN EDA devra attendre le 1er janvier 2024.
La part modulable des professeurs principaux de Première et Terminale est alignée sur celle des autres divisions.
L’augmentation de la prime d’attractivité a certes un effet immédiat non négligeable pour les personnels concernés mais sa dégressivité provoque une forte réduction de la progressivité des rémunérations. Du premier au septième échelon de la classe normale des certifié-es, CPE et Psy-ÉN, le traitement brut, ISOE et prime d’attractivité incluse, ne progresse en moyenne que de 0,7 % par an. C’est une négation du principe de carrière.
Des mesures de carrière à mettre à l’actif du SNES-FSU
L’augmentation du nombre de promotions à la hors-classe et à la classe exceptionnelle auront un impact plus tardif, mais avec des effets à terme sur les derniers traitements et donc sur les pensions.
Hors-classe
Les taux de promotion, portés progressivement de 18 à 23 %, devraient permettre 15 200 promotions supplémentaires entre 2023 et 2025 et un accès au grade un an et demi plus tôt en moyenne.
Classe exceptionnelle
– Échelon spécial supprimé : l’accès pour les certifié-es et assimilé-es au sommet de grade s’ouvre enfin, par un cinquième échelon de la classe exceptionnelle avec accès automatique après trois ans passés dans le quatrième. Le SNES-FSU revendiquait la suppression de ce verrou.
– Promotion à la classe exceptionnelle : le contingent doit être porté de 10 à 10,5 % en 2023, ce qui doit permettre 3 600 promotions supplémentaires. En 2024 les modalités de promotion à la classe exceptionnelle seront radicalement transformées : les deux viviers seront supprimés. À la place, les collègues seront promouvables à partir du cinquième échelon (quatrième pour les agrégé-es) de la hors-classe. De plus, le contingentement sera remplacé par un ratio promus/promouvables, ce qui permettra de maintenir le nombre de promotions, indépendamment du remplissage du grade. Là où il avait fallu 21 ans entre la création de la hors-classe en 1989 et son décontingentement en 2010, 7 auront suffit pour faire sauter le verrou de ce troisième grade. Le SNES-FSU se battra pour obtenir un barème qui permettra l’accès de toutes et tous à la classe exceptionnelle contre toute velléité managériale.