STAGE POUR LES NON TITULAIRES ENSEIGNANTS, AED
– Jeudi 28 mai de 9 h 00 à 16 h 30
Edito du supplément N°3 au bulletin 142
Halte à la précariitté !!
Chaque jour qui passe marque l’aggravation de la crise
sociale avec l’explosion du chômage et de la précarité.
Ce gouvernement qui idéologiquement a toujours soutenu
le néo libéralisme, celui qui a jeté le monde dans une
crise financière et maintenant sociale d’une ampleur inédite,
est le même qui, loin de renoncer à ses dogmes, amplifie
la crise sociale en s’attaquant aux services publics
garants de l’égalité d’accès aux soins, à l’éducation…Les
services publics font partie des instruments de la redistribution
sociale permettant aux moins favorisés de vivre
dignement. Mais en bons libéraux, ceux qui nous gouvernent
poursuivent leur démantèlement, démantèlement de
ses missions, marchandisées par petits bouts, démantèlement
de ses règles de fonctionnement et asphyxie progressive
par la réduction de ses personnels titulaires. A
l’éducation nationale cette politique se traduit par une
suppression massive des postes de titulaires (13 5000
emplois supprimés de 2009 à 2012) et une explosion des
emplois toujours plus précaires, organisant ainsi un « turn
over », des vacataires enseignants aux médiateurs sur des
fonctions de CPE et d’assistante sociale.
Pour les AED, c’est le mur au bout des 6 ans, l’administration
leur niant toutes qualifications acquises et refusant
d’envisager la possibilité de leur titularisation sur des
emplois correspondant aux nouveaux besoins de nos élèves.
Faute de personnels titulaires en nombre suffisant, les
rectorats auront de plus en plus des difficultés à couvrir
les suppléances. Les besoins de remplacements sont couverts
par de non titulaires embauchés le plus souvent sur
des contrats plus défavorables (la vacation devenant un
moyen de gestion), avec détérioration des conditions de
travail sans perspective de titularisation, et avec une
réduction drastique des postes au concours interne.
Cette politique, qui nie le remplacement comme un besoin
permanent du service public, l’affaiblit.
— -Le SNES au côté de la FSU s’oppose à cette politique régressive et appelle l’ensemble des collègues, non titulaires et titulaires à lutter pour exiger l’abolition de la précarité et l’accès pour les précaires à des emplois de titulaires, reconnaissance de leur qualification et investissement. C’est justement en raison même des effets de la crise sociale qu’il faut plus que jamais exiger les moyens d’un service public d’éducation de qualité, couvrant les besoins en termes d’éducation et de formation de la population dans les meilleures conditions : Non, le maintien voire l’augmentation des moyens d’un service public d’éducation n’est pas une demande excessive. Ce n’est pas à nos élèves, ni aux personnels d’éducation, de faire les frais de choix économiques et politiques dangereux.
Pour la garantie de réemploi de tous les non titulaires enseignants et un plan de titularisation pour tous, enseignants, non enseignants.
P. Lebrun, V. Dadi, F. Montagnac, T. Meyssonnier