Depuis plus d’un mois, le préfet du Puy-de-Dôme a opéré un durcissement de sa politique d’hébergement d’urgence. Alors que de nombreuses familles étrangères se retrouvaient à la rue, menacées d’expulsion, elles se sont installées place du 1er Mai le 8 avril dernier à Clermont-Fd, avec le soutien de plusieurs associations avant de finalement trouver refuge à la Maison du Peuple à Clermont et une aide assurée par des militants syndicaux et associatifs et des élu
es.Leur sécurité n’étant plus assurée place du 1er mai, ces familles sont regroupées depuis le 14 avril dans la grande salle de la Maison du Peuple où elles dorment sous des tentes. Au total, une soixantaine de personnes sont hébergées dont 22 enfants, certain
es très jeunes, des femmes enceintes et des personnes malades et vulnérables.La solidarité s’organise à la Maison du Peuple avec appel aux dons (nourriture, produits d’hygiène, etc.) et concerts de soutien. Une pétition a été lancée que le SNES et la FSU63 appellent à signer : https://chng.it/czPZmWZ4NZ ainsi qu’une cagnotte en ligne
Cette situation dramatique résulte de l’application de la loi asile-immigration de janvier 2024 contre laquelle syndicats et associations se sont fermement opposés. Parmi ces personnes, une large part n’est pas en situation irrégulière ni déboutée du droit d’asile. Certaines n’ont pas obtenu le renouvellement de leurs papiers du fait de la lenteur des démarches administratives.
Pour le SNES et la FSU, attachés au respect des droits humains, cette situation est insupportable du point de vue des valeurs que nous portons et plus largement des valeurs de la République. La FSU63 a rappelé au préfet dans un courrier qu’il ne pouvait pas se dérober à ses obligations et qu’il devait reloger ces personnes de toute urgence en mettant en œuvre les moyens nécessaires pour accélérer le traitement des dossiers.