Rémunération, taux des heures supplémentaires et autres indemnités, prestations familiales, protection sociale et régime additionnel de la Fonction publique, tout est dans ce supplément.
Le déclassement salarial encore plus visible
Un professeur certifié, CPE ou Psy-ÉN commence aujourd’hui à moins de 1,2 Smic contre plus de deux fois au début des années 1980. Résultat, nos collègues, en début de carrière, sont éligibles à la prime d’activité. Les jeunes professeurs, CPE et Psy-ÉN, recrutés à bac +5 par un concours difficile, relèvent donc d’une politique de lutte contre la pauvreté…
Valeur du point d’indice
Depuis la désindexation de la valeur du point d’indice de la Fonction publique sur les prix, le pouvoir d’achat a fortement baissé. Les augmentations de la retenue pour pension civile (7,85 % en 2010 à 11,10 % actuellement soit + 41%) et celle de la CSG (+ 22,7 % au 1er janvier 2018) ont accentué le phénomène. Pouvant difficilement esquiver la question des salaires et confrontés notamment à la crise de recrutement dans le second degré, les gouvernements ont cherché à contourner les exigences de revalorisation de nos métiers par des systèmes indemnitaires et rémunérations accessoires (frais de transport par exemple, action sociale…), le but étant de se cantonner à des mesures limitées et sélectives. […]
Agir pour gagner l’amélioration des salaires
Pour assurer le maintien du pouvoir d’achat, il n’y a pas d’autre voie que le retour de l’indexation de l’évolution de traitement sur celle des prix. Or, lors de ces 11 dernières années, le point d’indice n’a évolué que 3 fois (+ 0,5 % en juillet 2010, + 0,6 % en juillet 2016 et + 0,6 % en février 2017).
L’état des rémunérations des personnels du second degré impose un effort important du gouvernement qui s’inscrive dans la durée et concerne toute la profession. La qualité du service public d’Éducation est en jeu.
L’amélioration des salaires et des conditions de travail des professeurs, CPE, Psy-ÉN, AED et AESH est une nécessité et une revendication majeure du SNES-FSU. Le choix n’est pas entre l’emploi et les salaires, d’autant que le second degré est sacrifié sur tous les plans : c’est la conjonction des deux qu’il nous faut et pour laquelle se bat le SNES-FSU.