Alors qu’en CHSCTD du jeudi 29 avril, faisant suite aux annonces ministérielles du 23 avril concernant la reprise de ce lundi 3 mai, il a été annoncé officiellement que l’ensemble des personnels serait doté d’autotests pour une durée de 2 semaines et demie, la réalité de terrain tend à prouver une nouvelle fois que ce ne sont que des effets d’annonces.
Lors de la reprise de lundi 3 mai, ce ne sont que peu d’établissements du second degré du Puy de Dôme qui se sont vus dotés des fameux autotests. La stratégie « Tester – isoler – tracer » dans le cadre des établissements scolaires vient de prendre un sérieux coup dans l’aile, un de plus… Certains établissements ont par ailleurs reçu jeudi 5 mai leur dotation, qui loin de contenir les 5 autotests promis n’ont en fait même pas eu un autotest par personne (par exemple, 23 autotests pour un établissement de 390 élèves, il y a de quoi rester dubitatif).
Et ce n’est rien à côté de l’affront qui est fait en ce moment aux personnels des EPLE. Depuis le mois de mars, le Ministre Blanquer annonce à chacune de ses interventions publiques que les personnels de l’éducation et notamment les enseignants seront prioritaires pour la vaccination. Avec la date de mi-avril d’abord annoncée, puis celle de fin avril, est ensuite venue la provocation d’annoncer les enseignants de plus de 55 ans comme prioritaires pour la vaccination 4 jours après le début de l’ouverture de la vaccination aux plus de 55 ans… Pour finalement, ne plus rien annoncer du tout pour les autres membres du personnel de l’éducation nationale.
L’annonce tombée le 6 mai d’une ouverture de la vaccination pour tous à partir du 12 mai est venue achever les espoirs du corps enseignant, des personnels de vie scolaire, des AESH, du personnel administratif et de tous les personnels qui, depuis de longs mois, tiennent à bout de bras l’ouverture des établissements si chère aux yeux de notre administration.
Le sens des priorités de notre ministère semble en dessous de tout. Quand on connaît le délai pour obtenir un rendez-vous pour se faire vacciner à ce jour, quand on sait la durée qui s’impose entre les 2 doses et les 15 jours suivant la seconde pour être pleinement vacciné, il est à se demander comment Monsieur le Ministre Blanquer calcule pour que l’ensemble des enseignants et personnels face à élèves puissent être complètement immunisés pour la rentrée de septembre.
Les effets d’annonces épuisent toujours plus une profession déjà à bout de souffle, éreintée par les nombreuses reprises, les protocoles sans cesse renforcés qui ne changent en fait que très peu et les suppressions de postes qui s’accumulent d’année en année. Le profond mépris affiché par les non-actes de notre administration vient s’ajouter au ras-le-bol général.