Les Collèges ruraux ne sont pas une variable d’ajustement !
Le SNES-FSU Clermont demande depuis des années au Rectorat une réflexion académique sur les collèges ruraux (moins de 100 élèves), ainsi qu’au conseil départemental du Puy de Dôme (8 collèges sur 58), sans réponses de l’un ou de l’autre jusqu‘à présent.
Deux collèges ont par le passé été fermés dans le Puy de Dôme sur les communes d’Ardes sur Couze pour un problème de sécurité (le bâtiment n’appartenait pas au Conseil Départemental) à la rentrée 2012 et de Gelles pour un problème d’effectifs (27 élèves) à la rentrée 2008. Sans réflexion, ni cohérence.
Le rectorat, via les inspections académiques a signé des conventions de ruralité avec les collectivités locales qui ne concernent que les écoles primaires, mais qui pourraient avoir de lourdes conséquences pour l’avenir des collèges ruraux.
Le SNES-FSU a donc organisé en juin 2017 un colloque sur les collèges ruraux et a questionné les enseignants de ces collèges. Il en ressort un profond attachement et ce malgré les difficultés de leurs conditions de travail : isolement, manque d’échanges pédagogiques, difficulté à avoir des équipes stables… ». Ils mettent aussi en évidence « le besoin de formation spécifique ».
Dans ce contexte, l’annonce par le Préfet de l’ouverture d’un collège international dans le Puy de Dôme, en présence du DASEN et de la Vice-présidente du CD63 interroge fortement : outre qu’il n’améliorera en rien la mixité sociale sur l’agglomération de Clermont Ferrand, objectif pourtant affiché du rectorat, il y a fort à parier que les moyens nécessaires à ce nouveau collège soient pris sur d’autres collèges, notamment les collèges ruraux.
Le SNES-FSU s’oppose à toute fermeture de ces petits établissements, les collèges ruraux ne doivent pas être la variable d’ajustement d’une politique éducative élitiste, tant rectorale que départementale.