Article paru dans l’US Mag n° 787
Si la rémunération de l’oral du DNB posait déjà problème, la réforme du collège a introduit le bilan de fin de cycle, chronophage, qui accentue les pressions hiérarchiques sur l’évaluation des élèves.
Même si l’épreuve orale au DNB est organisée par et dans l’établissement, constitutif d’un examen national, elle nécessite une convocation qui tient lieu d’ordre de mission. Chaque année, des équipes d’enseignants luttent collectivement pour obtenir que la passation de cette épreuve ait lieu lors d’une demi-journée banalisée afin d’assurer des conditions correctes d’examen pour les élèves et afin que les collègues, qui dépassent leur ORS, puissent bénéficier d’heures supplémentaires. Le SNES-FSU agit pour qu’il en soit partout ainsi et que le travail des collègues soit réellement pris en compte.
Pourquoi faire simple quand…
Le bilan de fin de cycle a remplacé le contrôle continu. Les différents niveaux d’acquisition des domaines et sous-domaines du socle sont ainsi barémés. Les collègues doivent positionner les élèves sur quatre niveaux d’acquisition. Cela implique des réunions supplémentaires ou des conseils de classe à rallonge car les domaines du socle sont transversaux aux disciplines. À cela s’ajoutent dans certains établissements des pressions pour utiliser des grilles de positionnement locales et non réglementaires au fil de l’année. En conséquence, beaucoup de travail pour une évaluation décrochée des savoirs réels des élèves car trop globalisante.
Ces bilans sont aussi l’occasion d’injonctions à davantage de « bienveillance » qui dissimule surtout la volonté d’améliorer les résultats au DNB dans le cadre d’une concurrence inter-établissements exacerbée par la prise en compte de l’évaluation du socle pour l’affectation en lycée.