Ce groupe de travail d’affectation des TZR se tient, cette année, dans un contexte de dégradation sans précédent à la fois pour les élèves et pour les personnels. Parmi ces derniers, les collègues TZR vont être, une fois de plus, particulièrement frappés par les choix politiques du gouvernement.
En lot de consolation, le président de la République propose une Agence Nationale du Remplacement sans faire référence, ne serait-ce qu’une seule fois, aux personnels titulaires en charge des remplacements. Sait-il d’ailleurs ce qu’est un TZR ? Sait-il quelle est la réalité quotidienne d’un TZR ? A-t-il l’intention de continuer à confier les remplacements à des titulaires ? On peut en douter, mais, en tous cas, les premières déclarations ne sont pas rassurantes : les personnels pourraient entre autres intervenir dans une académie limitrophe ! C’est probablement comme cela qu’il entend « revaloriser le métier d’enseignant » et améliorer les conditions d’exercice des personnels !
Dans notre académie, près de 80 % des TZR ayant participé à la phase intra 2008 n’ont pas obtenu de poste fixe. La moitié d’entre eux ont pourtant une ancienneté supérieure à 4 ans, certains sont TZR depuis 10 ans voire plus. Il faut dire que notre académie a encore perdu 121 postes et que 70 collègues ont été victimes de mesure de carte scolaire. Les compléments de service se généralisent, les Blocs de Moyens Provisoires ne cessent de changer, y compris jusqu’à aujourd’hui, la carte scolaire supprimée conduit à des flux d’élèves vers certains établissements au détriment d’autres, beaucoup de collègues se retrouvent avec des heures supplémentaires même lorsqu’ils ne les ont pas souhaitées… Bref, la liste est longue, mais, pour de nombreux TZR, c’est l’année prochaine qui risque d’être longue !
A l’issue de la phase intra, on nous a annoncé qu’un groupe de travail sur les TZR serait convoqué l’an prochain. Nous en prenons acte et souhaitons qu’il ait lieu le plus rapidement possible. Il est grand temps d’améliorer la situation de nos collègues, que ce soit en terme de gestion, d’affectation – Rappelons au passage que nous demandons toujours une bonification d’ancienneté reconnaissant les spécificités liées à la fonction de TZR – et d’indemnisation dans une période de baisse du pouvoir d’achat et d’augmentation du prix des carburants que ressentent notamment les jeunes collègues.
Si, bien sûr, nous revendiquons une revalorisation significative des ISSR, nous demandons également davantage de transparence dans leur versement. De nombreux collègues se plaignent de toucher des indemnités sans savoir réellement si ce qui leur a été versé correspond bien à ce à quoi ils peuvent prétendre. De plus, Beaucoup renoncent à se faire payer des HS ou bien la part modulable de l’ISOE, lorsqu’ils sont concernés, jugeant les démarches trop contraignantes. Il en va de même pour les TZR en AFA sur plusieurs établissements qui ont droit à des remboursements de frais de déplacements. D’ailleurs, encore beaucoup de TZR ignorent cette possibilité.
Nous souhaitons aussi nous adresser aux inspecteurs ainsi qu’aux chefs d’établissement pour leur rappeler que les TZR, dans l’ensemble, sont moins bien notés que leurs collègues et prennent souvent du retard dans la carrière, que ce soit en matière d’avancement d’échelon ou d’accès à la hors-classe. Les échelons sont également pris en compte dans le barème des mutations. C’est la raison pour laquelle nous leur demandons de veiller à ce que ces iniquités ne perdurent pas.
Enfin, nous déplorons une fois de plus que l’on soit obligé d’utiliser la documentation pour affecter des personnels en réadaptation de fait et qu’aucune solution convenable n’ait encore été trouvée pour ces personnels.