Le rectorat nous a présenté les spécialités de 1re des lycées privés et publics de l’académie pour la rentrée 2019, vraisemblablement une commande du ministère. En effet, les académies de Lyon et de Grenoble (de la future « grande » région académique) tenaient leur GT au même moment et l’absence de réponses s’apparente à un formalisme institutionnel.
Il nous a été rappelé que les choix avaient été faits entre les IA-DASEN de chaque département et les proviseurs de lycées.
Le SNES-FSU est intervenu pour dénoncer la précipitation dans laquelle s’est tenu ce GT, documents reçus le jeudi 12 décembre, pour une réunion le 17 décembre.
Pour chaque lycée, nous avons demandé la structure prévue pour les 1res à la rentrée 2019, mettant ainsi en concordance le nombre de spécialités et le nombre de classes, pointant ainsi l’impossibilité pour certains lycées de petite taille de financer la totalité de leurs spécialités. Pas de réponse du rectorat.
Modification des spécialités pour certains lycées : refus de modifier les spécialités de certains lycées (comme pour Mme de Stael), de manière très sèche par l’IA-DASEN de l’Allier qui nous a précisé que cela avait été décidé en Conseil Pédagogique.
Lycées porteurs : Pour certaines spécialités, un lycée est « porteur » de la spécialité qui peut se retrouver dans un autre lycée de la même commune. Dans ce cas les élèves de ce dernier pourraient être déplacés vers le lycée « porteur » pour l’enseignement de la spécialité, ou celle-ci pourrait être enseignée en visioconférence selon l’IA-DASEN du Cantal, par exemple pour le NSI entre E. Duclaux et Monnet-Mermoz, sur proposition des enseignants…
Spécialité NSI : Il n’y aurait plus que 30 collègues sur les 40 inscrits en formation. Ils seront toujours rattachés à leur discipline d’origine, ils pourront donc muter sur leur discipline. Il est nécessaire d’obtenir le DU pour enseigner cette nouvelle discipline. Aucune réponse du rectorat à la question de l’enseignement de cette discipline, au cas où les collègues en formation ne seraient plus en poste dans les lycées où se trouvent cette spécialité. Aucune réponse sur le lien entre cette formation et le futur CAPES d’informatique.
Les enseignants du privé n’ont pas accès à cette formation, financée par le rectorat pour les enseignants du public. Ceux-ci doivent pourtant obtenir un DU pour enseigner le NSI, qui délivrera le DU, qui contrôlera la formation qu’ils doivent suivre ? Mystère…
Euro : Le rectorat, financera en « fonction des situations locales », sans plus de précisions… De même qu’il financera, « au cas par cas » les spécialités qu’auraient certains lycées de petite taille à financer leurs spécialités.
Maintien des spécialités sur plusieurs années : Aucune garantie, le rectorat procèdera à des ajustements en 2020 « en fonction du contexte ».
Enseignement scientifique du tronc commun : Aucune réponse des IA-IPR sur qui doit enseigner, sur les heures à dédoubler. Certaines heures pourraient être dédoublées une partie de l’année seulement…Ils renvoient au conseil pédagogique dans le cadre de l’utilisation des heures d’autonomie…
A toutes nos questions très peu de réponses précises, les modalités très floues de mise en œuvre cette réforme à la rentrée prochaine nous font craindre une rentrée très difficile à la fois pour les personnels et les élèves.
Par ailleurs, tout est renvoyé au Conseil Pédagogique ou à l’année prochaine ! Ces réponses dilatoires n’augurent rien de bon pour les DHG et font porter une lourde responsabilité sur les enseignants siégeant dans les CP.
Le SNES-FSU continue de s’opposer à cette réforme, demande son abandon et poursuivra la mobilisation dès la rentrée de janvier.
Le SNES-FSU ré interviendra sur tous les lycées pour lesquels les collègues nous ont signalé des désaccords ou des modifications à apporter pour les spécialités, lors du CTA du 17 janvier.
Spécialités Allier rentrée 2019, Spécialités Cantal rentrée 2019, Spécialités Haute-Loire rentrée 2019, Spécialités Puy de Dôme rentrée 2019