Cette CAPA est la deuxième qui offre la possibilité aux personnels de contester le bilan de leur rendez-vous de carrière. Cela permet de dresser des comparaisons : le nombre de contestations est en forte hausse (61 contre 39). Et c’est l’avis pérenne du 3e rendez-vous de carrière qui concentre les recours (55). Le SNES-FSU demande toujours la possibilité de revenir sur les avis. Voir déclaration
Cette inflation des recours montre l’importance aux yeux des personnels de leur accès plus ou moins rapide à la hors-classe parce qu’ils perçoivent le changement de grade comme une revalorisation dans un contexte de gel du point d’indice et de perte de pouvoir d’achat. Elle montre aussi la colère et le mépris ressentis par les enseignants à la découverte de leur bilan de rendez-vous de carrière incohérent : des appréciations littérales positives, des positionnements dans les items majoritairement « très satisfaisant » ou « excellent » et un avis final en deçà ! Elle montre également que les collègues sont attachés au paritarisme et qu’ils font confiance à leurs élus pour les défendre.
Le SNES-FSU a demandé une étude au cas par cas des dossiers et, a minima, à ce que l’avis qui correspond à la majorité des items soit retenu.
Malheureusement, cette année, le rectorat a entériné des incohérences malgré les interventions unanimes de l’ensemble des organisations syndicales ! En effet, au nom de l’équilibre homme-femme et des disciplines, en lettres modernes par exemple, des collègues avec 11 items « excellent » n’ont pas vu leur avis remonté ! Au final, seuls 10 avis sur 61 ont été revus. Nous avons insisté sur le message que l’administration renvoyait ainsi aux personnels et la responsabilité qu’elle porterait dans la défiance ainsi créée vis-à-vis des évaluateurs primaires (inspecteurs et chefs d’établissement) et du recteur pour l’avis final.
– 6 avis "satisfaisant" ont été revus en "très satisfaisant"
– 4 avis "très satisfaisant" ont été revus en "excellent"
Vos élus sortent frustrés de ne pas avoir été entendus. Ils ont accompagné de nombreux collègues depuis septembre dans leur procédure de contestation, ils sont intervenus à de nombreuses reprises en commission pour défendre celles et ceux qui s’étaient rapprochés d’eux et plus largement pour garantir l’égalité de traitement entre l’ensemble des personnels. Si nous nous satisfaisons des avis remontés, nous ne pouvons que déplorer les injustices qui restent malgré notre vive opposition.
N’hésitez pas à nous contacter en cas de doutes ou de questions.
Restaurer l’attractivité de nos professions passe en premier lieu par le rattrapage des pertes salariales subies, par l’augmentation de la valeur du point d’indice, par des mesures fortes de revalorisation des carrières.
Le SNES-FSU revendique :
– en classe normale : le raccourcissement des premiers échelons pour un accès au 4e échelon dès deux ans de carrière, un avancement d’échelon au rythme le plus favorable aux 6e et 8e échelons, le raccourcissement à 3 ans des 9e et 10e échelons ; en classe exceptionnelle : un accès non contingenté à l’échelon spécial ;
– une carrière pouvant être parcourue sans obstacle de grade. Comme pour la hors-classe, il est possible de faire de la classe exceptionnelle un débouché de carrière pour tous. Les modalités d’accès à la classe exceptionnelle et la structure de promotion doivent donc être revues dans le sens d’un accès élargi ;
– la déconnexion entre évaluation professionnelle et progression de carrière ;
– la mise à bas de l’idéologie méritocratique et de son épigone, le « néo-management » dit libéral.